Bou Faour promet de répondre aux attaques de l’ambassadeur de Syrie après les fêtes

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Le Conseil des ministres appelé à définir une « approche globale » du problème. Le ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour, a annoncé avoir reçu de l’ambassadeur de Syrie Ali Abdel Karim Ali, via le ministère des Affaires étrangères, « une seconde lettre contenant de nouvelles accusations dirigées contre son ministère relatives au dossier des réfugiés syriens au Liban ». Le ministre a assuré qu’il « répondra à ces accusations après la période des fêtes ».

À la question de savoir si le gouvernement était uni face à la campagne menée contre le ministère des Affaires sociales de la part de l’ambassadeur syrien, M. Bou Faour a répondu qu’« une grande partie du gouvernement est mécontente des déclarations de l’ambassadeur syrien ». M. Bou Faour a d’ailleurs tenu à rendre hommage à la position « tranchante », exprimée par le chef de l’État, Michel Sleiman, lors du dernier Conseil des ministres, une position qui « nous suffit », a-t-il dit.

Le ministre s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec la députée Bahia Hariri, à Majdelyoun, en présence du coordinateur général du courant du Futur, Nasser Hammoud, avec lesquels il a évoqué la question des réfugiés syriens et palestiniens qui ont afflué à Saïda et dans les camps.

Prié de commenter les attaques dont il fait l’objet depuis quelques jours de la part de l’ambassade de Syrie, M. Bou Faour a souligné qu’il doit maintenant répondre « aux deux lettres envoyées par l’ambassadeur ». « Il est clair que le diplomate syrien a été trop loin, notamment lorsqu’il a envoyé au ministre des Affaires étrangères une seconde lettre comportant de nouvelles accusations dirigées contre le ministère des Affaires sociales et, par conséquent, contre le gouvernement », a-t-il dit. Et d’insister sur le fait que ce type de comportement « ne saurait pas influencer notre action auprès des réfugiés, qui est de nature humanitaire et éthique ». Par ailleurs et à l’issue d’une réunion avec le Premier ministre, Nagib Mikati, M. Bou Faour a tenu à démentir les propos qui lui ont été attribués via Liban Call et dans lesquels il aurait affirmé « que les messages qui lui ont été envoyés par l’ambassade de Syrie étaient un prélude à une tentative qui le vise personnellement ». « Ceci n’est pas vrai », a-t-il dit.

« Moi je ne suis pas de ceux qui cherchent à faire du sensationnalisme (...). Je suis conscient du rôle que j’assume et je répète que je n’ai pas fait une telle déclaration », a martelé le ministre, soulignant à quel point ces propos ont suscité du remous au sein de l’opinion publique. Revenant sur le sujet des réfugiés et sur sa réunion avec Mme Hariri, il a affirmé avoir évoqué avec la députée l’expérience de collaboration qu’elle a mise en place avec la Jamaa islamiya, « une expérience qui pourrait servir de modèle pour l’ensemble des régions libanaises », a-t-il dit.

M. Bou Faour a précisé que la discussion avec la députée a principalement porté sur le dossier des réfugiés dans son ensemble et sur la manière avec laquelle le gouvernement traite cette question, rappelant qu’elle sera à l’ordre du jour du Conseil des ministres, aujourd’hui, lequel sera appelé à définir une « approche globale » du problème. Le ministre a ajouté qu’outre les efforts en matière de secours à apporter à ces réfugiés, les autorités doivent avoir « une vision souverainiste par rapport à ce sujet et prendre en considération les répercussions possibles de ce dossier sur l’économie du pays ainsi que du point de vue social et sécuritaire ».

Et Waël Bou Faour de rappeler que la question des réfugiés palestiniens en provenance de Syrie devrait également faire l’objet d’une approche particulière. « Il est inutile de provoquer une polémique supplémentaire autour de la question des réfugiés. Cette situation s’est imposée d’elle-même aux Libanais ainsi qu’aux Syriens et aux réfugiés palestiniens venus de Syrie au Liban. Nous devons par conséquent traiter ce dossier dans une logique d’État et non en jetant la responsabilité sur l’autre, en aiguisant les instincts ou en lançant des campagnes politiques. Par conséquent, l’État doit agir de manière à préserver la dignité des réfugiés syriens et palestiniens et à les protéger », a conclu M. Bou Faour.

 

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