Nouvelle étape lundi pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

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Le compte à rebours a commencé pour l’ancien activiste libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis 28 ans en France, qui doit faire l’objet d’un arrêté d’expulsion d’ici à lundi s’il veut avoir la moindre chance de décrocher sa libération conditionnelle. Sans arrêté d’expulsion du territoire français signé par le ministère de l’Intérieur, le tribunal de l’application des peines de Paris, qui se réunit à nouveau lundi pour examiner son cas, ne pourra autoriser sa sortie de prison. Le 21 novembre, cette juridiction avait émis un avis favorable de principe sur sa demande de libération avec ajournement de la décision au 14 janvier, dans l’attente d’un arrêté d’expulsion, ce que la cour d’appel de Paris a confirmé jeudi. L’audience se déroulera lundi matin par visioconférence avec Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Sud-Ouest) où il purge une condamnation à perpétuité pour complicité d’assassinat de deux diplomates en 1982. Si, a dit jeudi un membre de son comité de soutien, M. Abdallah se disait confiant et avait « commencé à faire ses bagages », il risque de devoir faire preuve d’encore un peu de patience. D’abord car la décision du tribunal ne devrait pas être rendue immédiatement, mais mise en délibéré. Puis, si un arrêté d’expulsion est signé d’ici à lundi et si le tribunal confirme son avis favorable à la libération conditionnelle, il y a de grandes chances pour que le parquet, opposé à cette mesure depuis la première audience de novembre, fasse de nouveau appel. Si l’arrêté d’expulsion n’est pas pris, la huitième demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah sera rejetée. Le tribunal pourrait aussi décider d’ajourner une nouvelle fois sa décision. Ces aléas n’empêchaient pas le comité de soutien au Libanais d’affirmer vendredi dans un communiqué que « Georges Ibrahim Abdallah va enfin sortir de prison ». Au Liban, la perspective d’une libération est « accueillie favorablement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, précisant qu’il lui serait délivré « un laissez-passer pour rentrer dans son pays ». Engagé auprès d’un mouvement palestinien radical, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le Libanais avait été arrêté en 1984 et condamné à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov. Libérable, en théorie, depuis 1999, il avait déjà obtenu une libération conditionnelle en 2003, finalement refusée par la juridiction d’appel en 2004. Pour son comité de soutien, « ces 28 ans d’emprisonnement ont reposé sur une machination politico-judiciaire et sur l’acharnement des gouvernements successifs ». Son avocat Me Jacques Vergès a régulièrement dénoncé la « mainmise des États-Unis » derrière le maintien en détention de son client. L’analyse du parquet est différente. « Le projet incertain que présente M. Abdallah ne permet pas de garantir tout risque de récidive », avait-il estimé en novembre, soulignant qu’il n’a jamais commencé à indemniser les parties civiles et continue de revendiquer ses actes. L’avocat Georges Kiejman, qui défend dans cette affaire le gouvernement américain et la veuve de Charles Ray, a souligné vendredi auprès de l’AFP que le deuil étant pour cette dernière « éternel », « la notion de peine éternelle en ce qui concerne M. Abdallah ne l’émeut guère ».

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